Sur un fond de marbre de Belgique, du noir le plus intense, la composition d’une belle ordonnance et irradiée de couleur, représente une splendide nature morte. Sur une table de marbre sont disposés, en une frontalité suggestive, des objets antiquisants : vases étrusques, vases à figures, urne, lampe à l’huile. Une précieuse aiguière en lapis lazuli et aux contours savamment ourlés en calcédoine jaune évoque la Renaissance.
Dressé sur son perchoir retenu par une fine chainette, un perroquet au plumage très recherché, figure le monde exotique. Du grand vase d’albâtre jaillit un bouquet de fleurs de lis d’où s’épanchent de délicates fleurs de fuchsia aux sépales rouge retombant en cascade. Disposées avec art sur le rebord du plateau, de menues marguerites sont découpées dans le jaune de Volterra. Une feuille d’argent incisée sous la pierre de calcédoine, exhausse les subtiles irisations du collier de perles retenues par un ruban vert, dont la couleur stridente de la malachite joue un contraste avec le rouge ocre du vase.

Le riche chromatisme aux effets contrastés, le choix des objets précieux et des fleurs de la nature morte, rappellent les productions des ateliers de pierres dures réalisées au sein de l’Opificio de pietre dure pour les princes de Florence à la fin du XIX^e siècle.

Le vase de style renaissance reprend la composition presque à l’identique du tableau du Los Angeles County Museum of Art, reproduit n°36 in «The Gilbert collection, Hardstones». Ce mélange de style est typique des productions de la fin du XIX^e siècle.